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Publiée le 04-12-2019

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Secours express en Corse pour un petit hibou 8232


Le hibou était coincé dans un lampadaire. Secouru mercredi par les pompiers de Calvi, il a été posté via le train au centre de soins des rapaces du PNRC, à Corte. Là, il a été pris en charge par son responsable, Frédéric Cervetti

Pas d'école de sorciers dans cette histoire. Pourtant, il est bien question de hibou, de colis, de train. Et de sauvetage. Mercredi, les pompiers de Calvi viennent à la rescousse d'un hibou Petit-duc - un rapace adulte de vingt centimètres de haut - coincé dans un lampadaire situé sur le port de la cité calvaise.

Immédiatement, les soldats du feu alertent Frédéric Cervetti, responsable du centre de soins des rapaces du parc naturel régional de Corse (PNRC). Comme c'est très souvent le cas dans ce type de situation, le petit rapace est placé dans une boîte en carton - munie de trous pour le laisser respirer et de l'étiquette "fragile, animal vivant" - avant d'être envoyé en train, non pas par le Poudlard express, mais l'AMG 800 des Chemins de fer de la Corse.

Lorsque le colis s'ouvre - une fois arrivé au terminus - le petit hibou d'un poids plume de 80 grammes fixe les humains qui l'entourent avec deux grandes billes noires lovées dans leurs iris dorés et brillantes d'intérêt.
Se remplumer avant d'être relâché

Après un premier examen, Frédéric Cervetti se montre optimiste : "Il est en bon état physique, apprécie-t-il. Il vole et ne semble pas blessé."

Par sécurité, le spécialiste des rapaces le gardera quelques jours au centre de soins, le temps de le remplumer. "Lorsque j'estimerai qu'il est en assez bonne forme pour affronter l'hiver, je le relâcherai dans un lieu tranquille, près de la zone où il a été trouvé", poursuit-il. Pour le Petit-duc, un véritable programme de remise en forme se dessine : nourriture adaptée - des insectes principalement - et du sport grâce à un "tunnel" spécial lui permettant de renforcer sa musculature pour voler, mais aussi un entraînement à la chasse.

Cette fois-ci, l'histoire se présente bien. Parfois, les oiseaux arrivent blessés. Il est possible d'en sauver certains - grâce à une opération chirurgicale chez un vétérinaire et la pose de broches pour un membre cassé par exemple - mais pour d'autres malheureusement, ce n'est pas toujours possible. "Ils supportent mal les antibiotiques. Souvent, ceux-ci leur font plus de tort que de bien.

Quand leurs blessures sont trop sérieuses, et qu'ils ne peuvent définitivement plus voler et survivre dans la nature, nous sommes obligés de les euthanasier, regrette Frédéric Cervetti. Ce sont des animaux sauvages, s'ils sentent qu'ils ne pourront plus être autonomes, ils se laissent généralement mourir de faim.

Dans ces conditions, le plus humain reste l'euthanasie."
Soixante oiseaux soignés chaque année

Des oisillons malchanceux trouvent aussi leur salut au centre de soins des rapaces. "L'été, je reçois beaucoup de petits tombés du nid, qui ont encore leur duvet, détaille le spécialiste. Je les nourris, les aide à grandir, puis je leur apprends à voler et à chasser. Lorsque j'estime qu'ils sont prêts à se débrouiller seuls - et seulement à ce moment-là - je les relâche, généralement près de l'endroit où ils ont été trouvés."

L'hiver, ce sont davantage des rapaces percutés accidentellement par un véhicule qui atterrissent au centre. Les hiboux et les chouettes, aveuglés par les phares à cause de la sensibilité de leur vision nocturne, foncent bien souvent sur eux, malgré eux. Pour éviter l'impact, baisser ses feux rapidement peut leur donner une chance de retrouver la vue et d'éviter le danger in extremis.

En moyenne, le centre de soins accueille une soixantaine de rapaces en difficulté chaque année, venus des quatre coins de l'île. Alors, pour faciliter leur transport, lorsque c'est possible, le responsable du centre les évacue "en urgence", par le train. Un moyen pratique, rapide et sécurisé. "Ils se sentent en sécurité dans une boîte en carton, ils ont l'impression d'être cachés et restent tranquilles à l'intérieur", révèle-t-il. Face à un rapace, il y a quelques règles élémentaires à observer.

Dans tous les cas, mieux vaut téléphoner à Frédéric Cervetti, au centre de soins, afin de trouver le meilleur moyen de l'aider et le soigner. Même sans baguette magique.

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Photo : JEANNOT FILIPPI

Le 17 décembre 2018
corsematin.com


Root Publié le : Mercredi 19 décembre 2018